Défi nage Côtes d'Armor : Plage du Palus/Grand Lejon

Le 6 juillet, depuis la plage du Palus à PLOUHA deux nageurs Plouhatins relieront le Grand Lejon (phare symbolique matérialisant l’entrée de la baie de Saint Brieuc) en nage avec palmes sur durée estimée de 6 à 7 heures.

La baie de Saint-Brieuc c’est aussi une zone de fort marnage et où le courant peut être violent.

Le marnage, c'est-à-dire la différence de hauteur d'eau entre une pleine mer et une basse mer successive, peut atteindre 13 mètres lors des grandes marées ! Imaginez que vous êtes à marée basse. 6 Heures plus tard, vous avez plus de 10m d’eau au-dessus de votre tête.

Deux points importants en rapport avec la force du courant:

1/ Le premier est le coefficient de marée : plus il est bas, moins il y a de marnage et donc moins il y a de courant. Au contraire, un coefficient de marée elevé sera source de danger.

Voici quelques exemples de coefficients de marée:

Marées extraordinaires de vive-eau : le coefficient de marée maximal de 120.

Marées de vive-eau moyenne : coefficient de marées égal à 95

Marées moyennes : coefficient de marées égal à 70

Marées de morte-eau moyenne : 45- Marées de morte-eau les plus faibles : le coefficient de marée minimal de 20.

2/ Le deuxième est l’évolution de la hauteur d’eau en fonction du moment de la marée.

La règle des « douzièmes » : Le niveau d’eau évolue d’1/12 ième du marnage durant la première heure

Puis de 2/12 ième durant la seconde heure

Puis de 3/ 12 ième durant la troisième heure

3/12 ième durant la quatrième heure

2/12ième durant la cinquième heure

1/12ième durant la dernière heure

- L’orientation du courant :

Dans la baie de Saint-Brieuc, les courants de marée longent, entre la 5ème et la 4ème heure avant la pleine mer, la baie du Nord-Ouest au Sud-Est. Le jusant présente des courants dans la même direction, mais de sens inversés : du Sud-Est au Nord-Ouest. Ce jusant se maintient de façon sensible pendant les deux heures qui suivent la pleine mer avant de s’affaiblir et d’être absorbé par des courants plus lointains.

Deux périodes nuancées caractérisent ces courants. Une heure après la basse mer, le courant est nettement Nord-Ouest à Sud-Est avec un sommet d’intensité aux alentours de 0,6 m/s à la pointe du Roselier 3 heures après la basse mer par coefficient de 95.

S’écoulent ensuite trois heures ou les courants ont une vitesse plus faible, jusqu’à la fin de la troisième heure où les derniers instants de la marée sont notables. A noter que la

vitesse de ces courants dépend fortement de la bathymétrie.

Les courants de marée, aux abords du continent sont marqués par des pointes de vitesse au flot et au jusant plus importantes que dans le centre de la baie, où flot et jusant sont plus modestes et plus réguliers, freinés par la plateforme continentale encore peu profonde mais étendue.

D’après l’Atlas des courants du SHOM, le flot arrive généralement au fond de l’Anse d’Yffiniac environ 4h à 4h30 après la basse mer au port du Légué. Il est à noter que seules les marées de 105 et plus recouvrent le schorre bordant les filières. Toutefois de nombreuses cuvettes sur le schorre voient leur niveau monter lors du flot, cela se traduit par une remise à niveau identique par infiltration.

Cependant, cette règle n’est parfois pas respectée : en effet, il existe des zones de contre-courant par exemple autour des pointes. D’autre part, le courant peut s’inverser plus rapidement que prévu (par exemple, le courant de montante se lève alors qu’on est encore en fin de descendante…)

- Les dangers

Ils sont principalement liés au courant. Le risque étant de se faire emmener vers le large (à proximité des pointes rocheuses par exemple) ou bien de ne pas pouvoir revenir à son point de départ.

L’hypothermie et à la fatigue font également parties des risques lorsque l’on aborde ce type de défi aquatique.

Les autres dangers viennent souvent des autres plaisanciers (bateaux à moteur, jet ski etc) ne prêtant pas attention à la signalisation des nageurs.